La fête des morts, Samain et Halloween
- Canadou
- 19 oct. 2021
- 15 min de lecture
Fête des morts ou des vivants. De la culture celte à nos dessins animés d'aujourd'hui.

I- Introduction
Le mois d’octobre est marqué par Halloween. Cette fête a lieu le 31 octobre, la veille de la Toussaint. À force de dire des âneries sur cette fête pendant quelques années, beaucoup sont maintenant au courant des origines d’Halloween. Mais vu qu’on n’en parle jamais assez et qu’on mélange tout, laissez-moi vous présenter « la veille de Tous les Saints ».
II- Samain
Aux origines de l’origine, les premières traces d’une fête « des morts » sont associées aux Celtes bien qu’on n’en soit pas si sûre. Halloween prendrait racine chez Samain, une fête païenne intraçable. Les tumulus, dolmens et autres monuments préhistoriques, pouvant être associé à un culte dédié aux morts, datent du Vème millénaire avant J.C. Or, les Celtes envahissent une grande partie de l’Europe seulement aux alentours de 300 avant J.C. Samain ne serait donc pas forcément à l’origine celte.
La croyance à l’origine de Samain est liée aux croyances des fées, elfes, korrigans et autres noms selon les régions. Des elfes pour les croyances germaniques et des korrigans pour la Bretagne par exemple. Ces créatures fantastiques, plus ou moins viles ou bienveillantes, seraient, selon certaines sources, les âmes des défunts cherchant un nouveau corps. La réincarnation faisant partie de la croyance des peuples, cette période de l’année est le moment où les morts peuvent revenir.

Les gaels, celtes d’Ecosse et d’Irlande, marquent l’arrivée de la saison sombre (de novembre à avril) par Samain. Les Celtes coupent l’année en deux saisons : une saison sombre et une saison claire. L’antipode de Samain est Beltaine, « le feu de Bélénos ».
L’intérêt des rites pendant Samain est d’espérer d’éviter la famine, les maladies et tout ce qui peut être engendré par le froid de l’hiver. En effet, à partir de l’automne les récoltes se font moindres et on mange surtout du potiron. Les fermiers ‘trient’ les animaux en prenant les bestiaux malades et faibles pour les ‘sacrifier’ afin d’éviter de répandre la maladie aux bétails en bonne santé et qu’ils puissent passer l’hiver sans risquer la famine. Les guerres cessent pour éviter des armées entières mourir de froid et les maladies se propagent beaucoup plus facilement. Les religieux fêtent donc pendant trois jours et trois nuits aux alentours de la première semaine de novembre suivant le calendrier lunaire. On associe des rites druidiques à la Samain mais les traditions orales des druides ont fait qu’on n’en sait rien.
Chez les Celtes, Samain est une ‘porte’ vers l’Autre Monde ou le Sidh, là où les morts et les vivants peuvent communiquer et même traverser d’un monde à l’autre.
En Irlande, la légende raconte les mésaventures d’héros qui se font inviter par des Banshee, des créatures féminines messagère de l’Autre Monde, pour aller dans le Sidh et y passer quelques heures. Seulement, le temps qui passe dans le monde des morts est très différents de celui dans le monde des vivants. Les quelques heures ont en réalité duré une éternité rendant impossible aux héros de revenir parmi les vivants.


Les Banshee, par ailleurs, sont des fées ou des âmes défuntes qui, dans le folklore gaélique, sont de sorte de représentantes des terres et des familles irlandaises. La venue d’une Banshee était annonciatrice de la mort prochaine d’un membre de la famille, généralement accompagnée d’un cocher sans tête et le bruit sombre d’une charrette. La légende varie selon les époques. Un coup, la banshee lave le linge des personnes qui vont mourir à l’image de la lavandière de nuit, un coup elle émet des pleurs et des gémissements dus à une ancienne pratique gaélique et plus récemment elle crie de manière terrifiante comme le ferait l’auto-stoppeuse fantôme.
Samain est donc une fête de transition d’une saison à une autre et aussi un portail vers l’Autre Monde.
III- La Toussaint
Par la suite, C’est la Rome antique qui envahit l’Europe jusqu’au Vème siècle. Les Romains ont plusieurs fêtes dédiées aux morts. Que ce soit une fête pour se recueillir auprès d’une sépulture le 22 février ou les rites de Lemuria en mai pour protéger le foyer des esprits malfaisants. Mais jamais les fêtes romaines n’ont changé aux croyances des peuples gaéliques et bretons.
C’est l’arrivée du christianisme qui va modifier les choses. En 610, le pape Boniface IV fait du 13 mai la fête des martyrs. Une fête dédiée aux chrétiens décédés. La Toussaint se célèbre le 1er novembre seulement à partir du VIIIème siècle sous Grégoire III, peut-être car en Angleterre il y avait déjà le Samain début novembre. C’est ainsi qu’on perd la partie changement de saison. La période n’est plus une porte entre deux mondes, elle devient une commémoration pour les défunts. C’est à partir de là que vient le culte des morts.
Pourtant les croyances ont persisté notamment en Bretagne jusqu’au XXème siècle.
On pensait que la nuit de la veille de la Toussaint les âmes des morts revenaient rendre visite à leur famille. On y laissait la porte ouverte, de la nourriture sur la table et le feu allumé dans la cheminée pour ses morts.
Le lendemain de la Toussaint, il y a la Commémoration des fidèles défunts qui prendrait ses origines surtout dans les fêtes romaines. À la différence de la Toussaint, la commémoration consiste en des cultes comme allumer des bougies dans un cimetière. Ce rite a été remplacé par un fleurissement de chrysanthèmes des cimetières depuis le XIXème siècle. Et pour des soucis de jours fériés, la commémoration du 2 novembre se fait le 1er novembre.
IV- Halloween
Au cours de la longue période de guerre entre catholiques et protestants, l’Irlande partage des relations pas vraiment amicales avec l’Angleterre depuis le XIIème siècle. On parle de privation de culture par les Anglais. Les musiques traditionnelles et les danses irlandaises sont interdites. En 1800, à la suite de l’Acte d’Union, l’Irlande fait intégralement partie du Royaume-Uni de Grande-Bretagne. Or, à cette époque l’Irlande était majoritairement catholique alors que l’Angleterre imposait le protestantisme. Les Irlandais se sont de plus en plus attachés à leur culture peu de temps avant l’Acte d’Union créant l’Expédition d’Irlande de 1798, une rébellion influencée par la Révolution américaine -que ce que cette révolution n’a pas influencé ?

Tenant absolument à garder leurs racines et leur liberté, les Irlandais ont fait ressurgir les anciennes croyances païennes et notamment la fête de Samain. A la différence que, plutôt que d’être fêtée pendant trois jours, on la fête uniquement la veille « de la fête des morts » influencé par la Toussaint du christianisme. On ne l’appelle alors plus Samain, la langue gaélique ayant été interdite par la domination protestante, mais « All Hallows -Even » qui se traduit de l’ancien anglais par «la veille de Tous les Saints ». Le nom se contracte et devient Halloween.
Halloween porte la jack-o’-lantern comme symbole. Il est difficile de savoir d’où vient la légende de « jack with a lantern » précisément car il s’agissait d’un conte oral au départ.

Il raconte l’histoire de Jack, un maréchal-ferrant irlandais, avare et ivrogne. Un soir, à la taverne, il bouscula le Diable. Ce dernier tenta de convaincre Jack à pactiser avec lui. L’homme demanda alors qu’il lui offre un dernier verre. Le Diable se transforma en pièce afin que Jack puisse se payer son verre mais sur cette pièce il y avait une croix d’argent qui enferma le Diable sous cette forme. L’ivrogne demanda au Diable de ne pas réclamer son âme avant 10 ans. Les années s’écoulent et 10 ans plus tard, Jack croisa le chemin du Diable qui vient prendre son âme. Mais le fourbe demanda au Diable de lui prendre une pomme sur l’arbre. Le Diable s’accroche aux branches de l’arbre et Jack grave une croix sur le tronc. Le Malin étant de nouveau piégé, il accepta de ne jamais prendre l’âme de Jack. A sa mort, l’homme ne pouvait accéder ni au paradis ni à l’Enfer. Il prit un morceau de charbon ardent et le plaça dans un navet creusé pour s’en faire une lanterne et errer à jamais. On lui donna le surnom de Jack-o’-Lantern et revint chaque année le jour de sa mort à Halloween.
Cette légende fait allusion à un veilleur de nuit. La tradition en Irlande était de creuser un navet, ou un rutabaga, des légumes principalement récoltés en Irlande, et d’y mettre une bougie à l’intérieur afin de représenter les âmes perdues. Selon certaines théories, la flamme à l’intérieur du crucifère représente l’énergie vitale d’une personne, en quelque sorte, son âme. Tandis que le visage sculpté n’est là que pour faire de mauvaise farce et pas uniquement à Halloween.
C’est à la suite de la Grande famine en Irlande, entre 1845 et 1850, qu’il y a l’exode massif des Irlandais aux Etats-Unis. Cette migration a amené les traditions Irlandaises jusqu’aux Etats-Unis puis elles se sont répandues au début du XXème siècle. C’est comme ça qu’on associe la fête d’Halloween aux Américains. Cependant, le continent américain n’est pas un pays avec beaucoup de navets. La tradition de la jack-o’-Lantern est modifiée remplaçant le navet par un cucurbitacée très présents sur place : la citrouille. Sa facilité à creuser fait d’elle le symbole de cette tradition.

V- Le Jour des morts au Mexique
Avec une expansion ‘’PACIFIQUE’’ (noté l’ironie dans ce terme) du christianisme dans le monde, le Mexique est catholique et on y fête la Commémoration des fidèles défunts le 2 novembre.

La « dia de los muertos » est une célébration grandiose au Mexique. Elle commence le 31 octobre et dure jusqu’à la date officielle de la commémoration. Le premier jour, on rend hommage aux ‘angelitos’, les enfants morts, avec des autels et des gouters sucrés. Le lendemain, ce sont les adultes décédés qui sont rendus hommages. Si les deux commémorations sont séparées c’est avec les origines aztèques. Les Aztèques avaient deux fêtes pour les morts, une pour les enfants et une pour les adultes.
Les autels sont particulièrement colorés avec des tas de choses dessus, des fleurs, des bougies, des objets personnels, des portraits et surtout des calaveras, des crânes en sucres. Il est possible que les calaveras viennent du fait qu’on gardait les crânes des sacrifiés avant l’invasion espagnole. Ce qui rend les choses beaucoup moins sucrés d’un coup.
La ‘Catrina’ est le symbole de la « dia de los muertos ». A l’origine, elle mettait en évidence les inégalités de la société. La Catrina est un squelette de femme habillée comme une personne de la haute société. Mais il s’agit d’un squelette et tous les humains finissent squelettes qu’importe leur milieu social. Elle devient le symbole du Jour des morts en remplaçant la Sainte Mort, une vierge chrétienne avec un crâne mexicain. A présent, les femmes se déguisent en Catrina pour commémorer les défunts.
Pour les Mexicains, le Jour des morts est moins une fête en hommage aux morts qu’une fête en hommage aux vivants. Comparés à l’Europe, les Mexicains sont joyeux et plutôt optimistes pendant cette période. Il suffit de voir le long métrage d’animation « Coco ».
VI- O bon
L’O bon, au Japon, est une fête religieuse bouddhiste qui honore les esprits des ancêtres et Sai no kami, le dieu des chemins. Elle vient tout droit de Chine, connue sous le nom de « fête des fantômes ». Comme tout festival au Japon, il y a une danse qui est dédiée : le Bon odori.
Le festival dure trois jours mais l’O bon s’étale sur un mois. Principalement, les Japonais en profitent pour faire des réunions de famille et entretenir les tombes.
Dans le shintoïsme, se référer à mon article, Sae no Kami naît d’un bâton jeté par Izanagi pour se défendre contre un démon en sortant du Yomi no Kuni. C’est ainsi que Sae no Kami est le dieu qui fait la frontière entre morts et vivants et aussi le passage. Il mène les morts sur le chemin du royaume des morts. Et comme il y a une idée de chemin, les Japonais guident les âmes à l’aide de lanternes allumées devant chaque maison pour les mener vers l’offrande à base de nourriture (riz, gâteaux…). Des lanternes sont aussi allumées la nuit du 6 aout en hommage des victimes du bombardement d’Hiroshima et Nagasaki.

VII- "Trick or Treat!" et le bon manger
Le trick-or-treating, traduit en Français par « des bonbons ou un sort ! », est une tradition qui existe depuis 1930 aux Etats-Unis et aux pays du Commonwealth. Cette tradition vient de la pratique du porte-à-porte au Royaume-Uni et en Irlande où les enfants et les pauvres venaient pour chanter ou dire des prières en échange des soul cakes, gâteaux de l’âme.
Aujourd’hui, les enfants se déguisent en créatures effrayantes pour demander des bonbons en référence aux esprits qui rôderaient le soir d’Halloween et les habitants décorent leur maison dans le thème et avec des jack-o’-Lanterns. Les maquillages aussi, parfois très impressionnants, peuvent faire partie d’Halloween comme déguisement.
Comme j’ai pu l’expliquer plus tôt, à partir du mois d’octobre, les récoltes se font plus rares créant ainsi des périodes de famine dans l’histoire. À force, on adapte notre alimentation et notre manière de cuisiner aux saisons. L’automne nous offre moins de fruit juteux donc à la place nous avons les châtaignes. Les champignons sont plus fréquents alors, dans la gastronomie traditionnelle, des plats à base de champignon apparaissent dans les livres de recettes pour les saisons froides. Et comment passer un bon automne sans cucurbitacée ? Ces légumes sont les aliments phares de la saison et une bonne soupe de potiron le soir devant la cheminée, ça fait du bien.
VIII- Halloween dans l'art et la culture geek
Halloween s’est maintenant répandue dans le monde entier avec la tradition du trick-or-treating. On a profité de l’ambiance de cette période de l’année pour se faire des frayeurs et on a profité de la partie mystique des origines d’Halloween pour agrandir le domaine fantastique.

À la suite des nombreuses légendes, des créatures fantastiques et plus ou moins effrayantes sont apparus dans la culture. Les fantômes, les vampires, les loups-garous, les zombies, les sorcières… Des tonnes et des tonnes de livres, de films, de séries mettent en avant cette ambiance sombre qui donne des frissons.
Le roman ‘Dracula‘ de Bram Stoker devient le leader du roman fantastique. Dracula devient le leader des vampires tout court. Mais aussi le monstre de Frankenstein de Mary Shelley. Les romans de Stephen King se prêtent à l’ambiance Halloween et il existe tout une série de romans d’horreur pour enfants : les Chair de poule.

Les livres s’adaptent peu à peu en film avec l’arrivée du cinéma. Dans les années 1930 puis les années 1950, le cinéma d’horreur vit son paroxysme. Encore aujourd’hui, les films d’horreur sont un genre très apprécié. Des films d’horreur spécialement conçus pour Halloween voient le jour comme « La Nuit d’Halloween » sortit en 1988. Certains films sont fait pour faire peur, comme « American Nightmare » (2002), d’autres non à l’image d’« Hocus Pocus : les Trois Sorcières » (1993). Halloween étant aussi une fête pour les enfants, des films et des dessins animés pour Halloween sont dédias aux enfants comme "La Famille Adams" ou encore "l’Hôtel Transylvanie".
Il existe un Disney spécial Halloween : « L’Étrange Noël de Monsieur de Jack » avec Jack of the Lantern comme personnage principal, qui n’a rien à voir avec le Jack de la légende si ce n’est le nom.
« Coco » est un Disney Pixar sur la « dia de los muertos » au Mexique.
Il existe des réalisateurs 'spécial Halloween'. Je parle bien évidemment de Tim Burton. La plupart de ses films sont très sombres, en rapport avec la mort ou avec un personnage fantastique qui fait partie de notre représentation collective d’Halloween : "Edward aux mains d’argent" par exemple. Et chaque année les chaînes de télévision diffusent des films de Tim Burton pendant le mois d’octobre et novembre.
Le réalisateur Jerry Zucker a même réussi à mêler romance et fantôme avec "Ghost" de 1990. Si vous voulez passer un Halloween romantique…

La peinture peut être parfois une bonne décoration pour un manoir d’horreur. Il existe des œuvres très sombres, très glauques, qui évoquent la peur comme les peintures de Francis Bacon. Il y a les représentations de la Catrina Mexicaine et toutes les représentations de la mort, de Samain, de la Toussaint, etc...
Parmi les Jeux vidéo, vous avez tout une floppée de jeux vidéo d’horreur. J’ai déjà pu parler de ‘Silent Hill’ avec sa bande-son dans mon article sur les musiques des jeux vidéo ; Mais il y en a bien d’autres, ‘Amnesia : The Dark Descent’, les jeux Slender, les ‘Resident Evil’ et bien évidemment les ‘Five night at Freddy’s’.
Mais une bonne soirée d’Halloween n’est rien sans histoire d’horreur. Les films et les livres nous en racontaient pas mal et les jeux vidéo nous font vivre les histoires d’horreurs mais ce n’est rien comparé aux Creepypastas. Les creepypastas sont des histoires tirées de choses réelles ou non, de jeux vidéo, de films, purement inventées, venant des croyances populaires, qui sont censées nous faire peur. La plupart des creepypastas sont inventés par des amateurs dont certains recensés dans le site de la Fondation SCP.
Mais il existe aussi des légendes urbaines. La plupart des histoires de fantômes qu’on connaît sont des légendes urbaines comme ‘Bloody Mary’. Généralement, elles sont rattachées à un lieu comme un manoir hanté, un cimetière ou un vieux château. Tous les pays et toutes les cultures ont des légendes urbaines.
Au Japon, par exemple, un fantôme serait présent dans le 3ème cabinet des toilettes pour filles : Hanako-san. Elle serait un yokai d'une petite fille morte lors de la seconde guerre mondiale.

IX- Musiques effrayantes
Enfin, en musique aussi, Halloween et la peur peuvent être des thèmes souvent utilisés notamment pour des groupes d’Heavy métal.
Les musiques voulant interpréter la peur, il y en a toujours plus ou moins eu surtout à l’époque romantique où les sentiments, positifs ou négatifs, prenaient le dessus. Les compositions très sombres de Beethoven par exemple ou encore la fameuse ‘Marche Funèbre’ de Chopin.
Avec les Opéras, entre autres, les musiques racontent des histoires. Au XIXème siècle, et particulièrement en Russie, un mouvement voit la naissance des musiques comme ‘Night on Bald Mountain’ de Modeste Moussorgski que vous avez entendu dans Fantasia avec Chernabog :
Après la Seconde Guerre mondiale, des compositeurs contemporains créent des musiques qui dénoncent les horreurs des bombardements comme Penderecki avec ‘Threnody for the Victims of Hiroshima’.
Principalement, on retrouve le sentiment de peur et d’angoisse dans les bandes-son des films d’horreur comme le thème de "L’Exorciste" (film de 1973).
Le genre Dark Ambient en général possède des musiques à l’ambiance parfaite pour une soirée d’Halloween. Et comme je mets ce que je veux, je vous donne en exemple certaines compositions d’Adrian von Ziegler :
D’autres genres, moins en rapport avec Halloween, peuvent quand même en parler comme le punk, du rap ou même la pop. Une musique très populaire sur Halloween n’est autre que ‘Thriller’ de Michael Jackson.
Ou encore des musiques qu’on a forcément entendues mais on ne sait plus où comme ‘Spooky Scary Skeletons’, une animation Disney de 1929 :
Et je parle toujours de mes préférences donc en voici : une chanson de The Lair of Voltaire :
Je parlais d’Heavy métal alors allons-y : le métal se sert justement, parfois, des sentiments d’angoisse et de peur. La mort est un thème presque tout le temps abordé dans le genre. Le groupe de power métal allemand Helloween, comme le nom l’indique, fait d’Halloween sa marque de fabrique.
Les sous-genres Doom métal et Funeral doom métal sont les sous-genres très caractérisés par le thème du deuil et de la mort. Un tempo très lent, des notes très basses et une mélancolie dans la sonorité.
Tous les sous-genres du métal sont en lien avec le sujet mais en parler rendrait l’article trop long et trop compliqué alors je laisse ça de côté pour l’instant.
Vous savez quoi ? Je vais vous partager le lien de ma playlist Dark Music, comme ça vous aurez des idées pour une bonne soirée d’Halloween.
X- Conclusion
Malheureusement, Halloween est aujourd’hui qualifié de fête « commerciale ». Les vieilles traditions celtes et irlandaises ont depuis longtemps disparu et ne reviennent que sous format fantaisie. Les pratiques de la religion chrétienne se perdent peu à peu et de moins en moins de personne se retrouvent au cimetière le 1er novembre. Et pendant longtemps, les entreprises se sont servi d’Halloween comme argument de vente.
Surtout que maintenant on a perdu l’essence même des festivités en cette période de l’année : le passage à l’hiver ou du moins à une saison froide. Si dans certains pays ils gardent ces traditions, ce n’est pas le cas partout.
Mais après tout, les saisons ont changé. Le passage à l’hiver n’est plus exactement à la même période de l’année et surtout y a plus vraiment de passage à l’hiver. Les croyances aussi se sont dissipés grâce aux recherches et avancées technologiques. A présent, Halloween, le Samain, la Toussaint ne servent plus vraiment à grand-chose à part pour ceux qui ont encore des croyances et pour entretenir les cimetières. Les frayeurs, les frissons et la volonté de se faire peur ne sont pas obligés d’être essentiellement à cette période de l’année, les fans de films d’horreur l’attesteront. Perdre certaines traditions n’est pas si grave mais ça serait bête d’oublier leur origine.

XI- Sources :
Wikipedia :
Celtes et traditions celtiques :
Fêtes romaines :
Conflits Angleterre-Irlande :
Fêtes de la mort :
Culture et art :
Mythologica :
Pour ceux qui regardent les sources, vous avez remarqué que pour illustrer le film Coco, j'ai pris la chanson "La Llorona". Mais connaissez-vous la légende mexicaine ?
"Une femme indigène aurait eu deux enfants avec un espagnol, amoureuse elle voulut officialiser cette union, mais, l’homme d’une classe plutôt bourgeoise préféra se marier avec une dame de sa caste.
La femme se retrouvant seule avec ses enfants ne supportait plus de les voir, cela lui rappelait trop sa peine de cœur, alors elle alla noyer ses enfants dans une rivière proche, à la suite de quoi, elle prît conscience de son acte et se suicida.
On raconte qu'au milieu du XVIème siècle, les habitants de Tenochtitlan, ancienne capitale de l’empire aztèque, fermaient leurs portes et leurs fenêtres à la tombée de la nuit. Les rues se remplissaient alors d’un brouillard épais à l’intérieur duquel déambulait la Llorona (la pleureuse) vêtue de blanc et le visage recouvert d’un voile.
Cette femme s’arrêtait toujours sur la grande place Zocalo, s’agenouillait et levait le visage vers l’est, puis elle continuait sa route jusqu’au lac Texcoco où elle disparaît. Elle serait agressive avec les gens qui s’en approchent pour la consoler jusqu’à les tuer et emporter les enfants avec elle.
Aujourd'hui, on raconte encore qu'elle déambule à l'approche d'un évènement tragique en criant « Oh mes enfants ! Où pourrais-je vous emporter pour ne pas tous vous perdre ? » surtout à l'époque de la Conquête espagnole"
Source : https://ministeredumystere.wordpress.com/2020/09/28/la-llorona-ou-la-dame-blanche-des-ameriques/

Moi qui pensais que c était les américains qui avaient inventé.. super travail et très long