Fruits Baskets
- Canadou
- 18 avr. 2021
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 21 août 2021
Le Shôjo le plus populaire et le plus surcôté.

Fruits Basket est un Shojo manga écrit par Natsuki Takaya qui a débuté en 1998 et compte 23 volumes. Il a une suite, Fruits Basket Another, encore en cours de publication. En 2001, le manga a été adapté en animé pour la première fois et, dernièrement, l’animé connait un nouveau succès avec le remake qui a commencé en 2019.
Fruits Basket est l’un des plus gros succès parmi les Shojo, et même les mangas en général. Pourtant…
Je n’aime pas Fruits Basket.
J’entends les plus gros fans de la série me criez « Hérétique ! », calmez-vous. Je vais m’expliquer. J’ai déjà pu en parler sur l’Amino Shojo, je vais en reparler avec plus de détails.
Il y a un tel engouement autour de Fruits Basket que je ne comprends ce que tout le monde le lui trouve. Je le trouve trop surcoté.
Tout commence par une héroïne avec beaucoup de joie de vivre malgré le fait qu’elle soit orpheline et qu’elle dorme dans une tente. Elle rencontre la famille Sôma qui ont la particularité de se transformer en animal dès qu’on les touche. Ils ont une malédiction qui les transforme en animal du zodiaque chinois.
Je ne peux pas lui retirer ça, l’animé a beaucoup d’originalité. C’est une histoire encore jamais vue, une héroïne peu commune et une idée unique. Mais dès les premières explications de l’intrigue, on rentre dans le What The Hell total. Rien ne tient debout. L’histoire est perdue entre comédie déjantée, malédiction qui se veut dramatique et surnaturelle. Pourtant, le côté ‘vie de lycéenne’ rappelle la réalité et là on se trouve emporté dans une curiosité étrange.
Je n’ai pas lu le manga et je n’ai vu que la première saison de l’animé. Le premier épisode a un certain rythme. La rencontre avec certains membres des Sôma se fait très rapidement. L’exposition du personnage aussi au point que parfois il manque certaine chose. Il y a donc encore l’exposition du personnage à la moitié de la saison 1. Au début, tout va très rapidement mais rien ne vient. Le rythme a beau être accéléré, ce n’est pas le cas de l’intrigue. Cela donne un résultat étrange entre ennuie et étonnement.
Puis vient la suite et les épisodes suivant. Ils sont beaucoup plus calmes. On a l’histoire d’un personnage par épisode. Et le côté dramatique commence à s’imposer malgré le burlesque qui vient totalement casser l’atmosphère générale. Le ressentit change radicalement entre le début et la suite. On passe d’une comédie très rythmée à un drama très inattendu.
De plus, il y a beaucoup… beaucoup de personnages. Ils sont développés presque chacun leur tour. Ce qui rend l’attachement plus difficile. Ils apparaissent, on s’attache, puis ils disparaissent. On les revoit plus tard pendant 5 secondes et c’est tout. Il n’y a que quelques personnages qui ressortent le plus mais avec le développement des personnages plus secondaires, les principaux ont moins de place. Même l’héroïne principale ne se développe que très peu.
Un seul personnage apparaît au début sans logique mais va rester jusqu’à la fin et va devenir très important : l’antagoniste principal. Voyant la réaction des fans et de ce qu’on a pu me dire sur ce personnage, je peux facilement dire qu’il s’agit là l’un des meilleurs antagonistes dans toutes l’histoire des Shojo. Psychopathe, cruel, sans remord, traumatisme et mystère… un bon mélange pour un parfait antagoniste. Est-ce que c’est une raison pour qu’il soit excusé ? Non certainement pas, mais vu que, de base, le manga était censé être une comédie et que l’héroïne a une joie de vivre immense, il fallait obligatoirement une Happy End pour tout le monde.
L’intrigue du manga est trop légère pour la longueur et le premier rythme qui a été donné. Il a fallu certainement rajouter de la longueur et du suspens par oppression. Mais c’est contradictoire avec l’ambiance ressentit au premier épisode. Un monde tout coloré sur lequel on met une couche de mystère mais directement dessus sans passer par un temps d’évolution ou des détails déjà sombre dès le premier épisode. Cela créé un trop gros contraste qui rend le tout peu crédible. C’est comme imaginer La Ligne Verte où sur les premières 10 minutes du film on a la sonate numéro 1 de Mozart et un paysage de fête foraine et qu’ensuite, sans transition, on arrive à John Coffey dans sa cellule et demander qu’on n’éteigne pas la lumière.
Le fil conducteur de Fruits Basket s’est tellement emmêlé que j’ai juste l’impression qu’après le premier chapitre, le scénariste s’est barré sans donner de nouvelle laissant le stagiaire de la machine à café écrire le reste. Malgré l’intrigue légère, l’histoire ne s’occupe pas de la raison de comment l’héroïne principale en est arrivée à dormir dans une tente. C’est le fil conducteur et à la première saison, on ne sait absolument rien sur elle. Et beaucoup de personnages vont apparaître, on aura un certain avis sur eux, mais quand ils apparaissent plus tard, on se rend compte qu’on n’a plus le même avis. C’est possible d’avoir des personnages très changeants dans une histoire, mais dans ce cas-là on a une transition, un développement, un évènement qui fait apparaître la vraie nature. Je n’aime pas non plus Tokyo Ghoul mais au moins il y a une explication sur comment le personnage principal a pu radicalement changer. Dans Fruits Basket, on n’a rien du tout de tout cela.
Pour résumer mon avis :
- Fruits Basket a un scénario trop bancal
- Les personnages sont trop peu évolués et il y en a beaucoup trop
- L’histoire a beau être originale, elle vient totalement rompre avec les deux ambiances opposées qui étaient déjà en contradiction
- L’antagoniste est intéressant en opposition avec une héroïne qui a pour seule définition sa joie de vivre
- La logique de l’intrigue beaucoup trop faible pour en faire une histoire aussi longue avec beaucoup de suspens et on se doute d’un dénouement trop facile
- Le manga est beaucoup trop surcoté.
Sources : https://www.nautiljon.com/mangas/fruits+basket.html
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