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Teach Me Love

  • Photo du rédacteur: Canadou
    Canadou
  • 14 févr. 2021
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 21 août 2021

Hibiki Ai, tu es le démon de mes pires cauchemars.


Teach me Love est un manga shojo de Ai Hibiki en 10 tomes sortit en 2014 au Japon et publiés chez Soleil en France.

C'est une romance érotique type School Life déconseillée au moins de 16 ans.


Ai Hibiki :

C'est une mangaka japonaise qui commence son activité en 2007. Elle ne fait que des shojos et principalement des shojos matures. Elle est née à Osaka et elle est vierge. Le signe astrologique.

Elle écrit donc Teach Me Love en commençant d'abord avec la volonté d'en faire un One-Shot. Et elle aurait dû s'arrêter là.


Résumé :

L'histoire parle de Mahiro et Rei, deux opposés, qui deviennent demi-frère et demi-sœur. Mahiro est un coureur de jupon qui couche de droite à gauche tandis que Rei est la toute timide et intello de la classe. Mais les apparences sont trompeuses, Rei est en réalité une vraie perverse.

L'histoire aura donc pleins de tumultes et d'actions... et de... psychologie... et de... Non, il n'y aura rien de tout cela. Les personnages passent leur temps à coucher ensemble et il n'y a que ça.


Critiques :

Les personnages sont très peu développés. Dès le début, on entre tout de suite dans le vif du sujet sans comprendre qui, pourquoi, où, comment. De plus, ils sont demi-frères et sœurs. C'est une excuse tellement facile pour que deux personnages si opposés se rapprochent. C'est un cliché mais contrairement à d'autres shojos, ce cliché est, ici, très mal utilisé. La mangaka manque de tact et surtout elle ne sait pas du tout décrire l'environnement, le décor de son histoire. Ce qui fait un choc quand on apprend le côté pervers de Rei, elle perd en crédibilité. Plus tard, dans le manga, Rei montre de la pudeur ce qui est illogique avec son comportement pervers. La relation entre les personnages n'évolue pas non plus, tout le long on reste avec une relation qui est presque forcée sans évolution du personnage pour s'adapter à l'autre. De plus, après le tome 5, de nouveaux personnages commencent à apparaître sans le moindre lien avec ce qui s'est passé avant et ils disparaissent aussi vite qu'ils sont venus. Quand le lieu de l'histoire reste le même, on ne fait pas disparaître des personnages sans raison. C'est un défaut qu'on retrouve souvent et partout.


Ai Hibiki utilise des facettes de la société mais ne les développe pas ou mal. Par exemple, les parents ne veulent pas que leur remariage se sache. En effet, avec la société très conservatrice japonaise, le remariage n'est pas forcément très bien vu. Mais le prie c'est quand elle parle de l'hypersexualité. Je me suis renseignée et l'hypersexualité est, aujourd'hui, un trouble psychologique qui se caractérise par des pulsions sexuelles constantes qui peuvent nuire à la sociabilité. L'hypersexualité est donc une maladie, ou un symptôme, qui est néfaste pour la personne et parfois invivable. Mais la mangaka utilise l'hypersexualité comme simple excuse à la perversité de Rei. Si encore, elle avait parlé des conséquences de ce trouble dans la société, mais non. On peut quand même relever un point positif qui est l'exploitation de la masturbation féminine. Il faut savoir que la masturbation est encore taboue et la masturbation féminine, n'en parlons pas. Alors, un manga qui parle de cela, c'est rare.


Les motivations de la mangaka sont aussi douteuses. Elle n'a écrit que très peu de séries. Malheureusement, une nouvelle série d'elle sort actuellement en France. C'était censé être un One-Shot et ça se voit. Cela rend tout le reste de l'histoire infondé. Et puis, elle ajoute que son unique motivation était de "faire une héroïne perverse". Toute son histoire ne tourne qu'autour de ça, il manque énormément de sujets, au moins secondaires.


Le thème est romance érotique. En effet, nous avons bien de l'érotisme à l'excès. Par contre, on est en absence de scénario et de biographie qui pourrait aider à la romance. Pourtant ce n'est quand même pas un hentai car l'érotisme est quand-même très limité. La romance n'arrive que plus tard dans les tomes comme un changement de thématique qui n'aboutit à rien. La romance érotique est assez difficile comme sujet. Il faut être à mi-chemin entre le romantisme parfois dur et réaliste et l'érotisme proche de nos plus beaux rêves. Ce manga n'arrive pas du tout à faire la part des choses, le romantisme n'est pas réaliste et l'érotisme n'est pas spécialement excitant. Et on voit clairement que la mangaka s'y connait très peu en plaisir masculin. Tout le long du manga, on ne voit jamais le gars prendre son pied et ça peut être rapidement frustrant.


Il y a un autre souci, l'édition française. Le but d'une édition est de traduire et de publier dans le pays en question. Mais beaucoup d'édition continuent encore la censure. Ça peut être utile et plus sympa quand c'est pour des titres après les noms ("Takedo-sempai" donne "Takedo"), ça peut être très gênant quand ce sont des prénoms qui sont modifiés (Sailor Moon : "Usagi" devient "Bunny"), ou ça peut être très troublant quand c'est une partie historique complétement enlevé et ajouté : Rei fait un exposé à l'oral sur les Guerres de Vendée. Je ne pense pas que les lycéens japonais apprennent la révolution française en cours. C'est dommage, déjà que le manga n'est pas génial, si en plus l'édition française censure des choses, c'est moyen.


Conclusions :

-C'est de la vraie daube

-L'érotisme comme la romance n'est pas exploité

-Il y a des sujets intéressants qui pourraient être exploités comme une critique de la société mais on s'en fout

-Les personnages n'ont pas de développement ni d'évolution

-Le décor est inexistant

-L'histoire n'a aucun sens et aucun lieu d'être

-Ai Hibiki, je te hais.


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