The Finest Hours
- Canadou
- 19 mai 2021
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 21 août 2021
Ce n'est pas l'homme qui prend la mer...

Devenu mon film préféré, The Finest Hours raconte la plus longue nuit pour Bernie Webber, sauveteur en mer en 1952.
Réalisé par Craig Gillespie avec Disney, le film raconte le sauvetage du pétrolier SS Pendelton par des gardes-côtes pendant une terrible tempête. Le film s'est basé sur le roman du même nom et sur les interviews des survivants.
La conception du film connaît quelques aléas d'après le site Allociné. D'abord, le réalisateur du film devait être Robert Schwentke mais il a quitté le projet.
Le film a été réalisé à l'aide d'un grand bassin de 3 tonnes construit sur un chantier naval. Les acteurs ont été dans ce bassin dans des conditions extrêmes, avec rafales de vent et de pluies artificielles, pour les prises de vue. De belles prises de vue.
Le rôle principal de Bernie Webber est joué par Chris Pine connu pour jouer le rôle du capitaine Kirk dans Star Trek.
Les faits-réels :
Le sauvetage du SS Pendleton est l'un des sauvetages en mer les plus incroyables de l'histoire. Beaucoup de sauvetages en mer sont incroyables mais celui-ci a été conté dans un roman.
Le bateau est un pétrolier T2 américain, un bateau construit lors de la Seconde Guerre mondiale, qui emportait du kérosène et de l'huile de chauffage. Le 18 février 1952, une tempête a lieu sur les côtes du Massachusetts. Cette tempête très violente brisera, non pas un, mais deux pétroliers en deux, le SS Pendleton et le SS Fort Mercer. Le SS Fort Mercer a pu envoyer un signal de détresse avant la déchirure du bateau ce qui a permis à un sauvetage plus rapide. Mais ce ne fut pas le cas pour le SS Pendleton.

Photo du SS Pendleton
Un groupe de gardes-côtes menés par Bernard Webber partent en "mission suicide" pour sauver une partie de l'équipage du SS Pendleton. Andrew Fitzgerald dira "Notre travail était de sauver des gens et c'est ce que nous avons fait." Pour cause, ils ont sauvé 32 membres de l'équipage qu'ils ont tous ramené en même temps sur un petit canot de sauvetage.
Le roman ainsi que le film se permettent quelques modifications de la réalité. En général, le film est très proche de la réalité. Seuls quelques détails sont erronés.
/!\ Passage de spoil.
Le film montre que le Pendleton n'a pas pu envoyer de message de détresse car le bateau s'est brisé en deux avant que l'équipage ne puisse prévenir le capitaine. Cette partie est bien vraie. Tous les équipements de communication ont été emportaient trop rapidement par les vagues, le capitaine avec. Il ne restait plus que la moitié du bateau, la partie machinerie, et une partie de l'équipage.
C'est Raymond Sybert, joué par Casey Affleck (l'acteur que je préfère dans le film), qui prend le contrôle de l'équipage.

Contrairement au film, le bateau ne comportait pas de fissure du côté de la salle des machines.
Bernie Webber décide de partir avec quelques volontaires. Très peu ont accepté de le suivre disant que cette mission était du suicide au vue de la tempête. Trois hommes ont été volontaires : Andy Fitzgerald, Richard Livesay et Ervin Maske.

Bernie Webber, Andy Fitzgerald, Richard Livesay et Ervin Maske
Pendant ce sauvetage, Bernie Webber était déjà marié à Miriam Pentinen, jouée par Holliday Grainger. Elle était opératrice téléphonique, comme dans le film, et ils se sont bien rencontrés au téléphone. C'est Miriam qui lui fait la demande en mariage comme on peut le voir dans le film. Mais Miriam n'est jamais allée à la station.
Dans le film, Ray Sybert coupe à la hache les cordes tenant les canots pour prouver qu'il est dangereux de partir en pleine tempête avec ces canots. Ceci est faux. Il n'a jamais coupé les cordes bien qu'il disait qu'il ne fallait pas monter dans les canots. Ce n'est qu'après qu'on a démontré qu'il était dangereux de descendre les canots avec les vagues violentes.
Ces vagues, justement, ont fait envoler le bateau de sauvetage à plusieurs mètres d'altitude. Les gardes-côtes ont perdu leur compas et même leurs moyens de communication avec la station. Ils ont pu retrouver le Pendleton que grâce à la torche et aux bruits de métal.
Bernie Webber ne porte pas de gilet de sauvetage dans le film, c'était le cas aussi dans la réalité.
A la différence du film, Ray Sybert ordonne que le bateau reste le plus loin possible des bancs de sable de peur qu'il se brise encore plus.
Le canot de sauvetage a calé plusieurs fois. C'est bien Andy Fitzgerald, joué par Kyle Gallner, qui redémarre le moteur juste avant qu'une grande vague vienne les emporter.
Au total, ils ont sauvé 32 membres de l'équipage sur 33. George Meyers n'a pas pu être sauvé. Il est tombé dans l'eau et a été écrasé entre les vagues et le bateau. Il y avait donc 32 hommes et 4 gardes-côtes sur un bateau prévu pour 12 personnes.
Dans le film, toute la ville éclaire la mer avec les phares des voitures qui ont permis à Bernie Webber de se guider. Dans la réalité, il n'y a rien de tout cela, bien que des gens les attendaient sur le quai.

Critique :
J'ai adoré ce film, plus que ça je le trouve excellent. C'est très rare que je dise d'un film que je l'adore sans trouver de défaut. Il y en a deux dont je serais incapable de trouver des défauts : La Ligne Verte et The Finest Hours.
Le film est très proche de la vérité ce qui le rend très intéressant. Les acteurs sont très bons et le doublage français aussi. Je pense à Casey Affleck et son doublage français : Alexis Tomassian (qui est aussi la voix de Zuko dans Avatar : Le dernier maître de l'air.) L'acteur et son doublage m'ont tellement fait rentrer dans l'histoire que je trouve que Ray Sybert est une personne remarquable.

C'est un film où on ne peut pas s'ennuyer avec toute l'action et surtout la pression qu'on peut ressentir. Et en même temps, il reste un film où l'action est réaliste. Les tumultes engendraient par les vagues sont proches de la réalité.
L'ambiance dans le Pendleton y est bien retranscrite. Il y a peu de musique. On entend surtout les bruits métalliques du bateau qui sont peu rassurants. En fait, tout le film ne comporte que peu de musique où elles ne sont pas remarquables. Les musiques sont composées par Carter Burwell. Elles sont plutôt calmes et douces, certaines sont très stressantes. Ainsi c'est le bruit de la mer, du vent et du bateau qu'on entend le plus.

Les jeux de couleurs sont bien réalisés. Des couleurs chaudes dans les maisons et dans la station. Des couleurs froides pour l'extérieur, la mer et le bateau. Une exception : le final quand tous les phares des voitures s'allument engendrent une nuance de couleur chaude qui invite Bernie Webber à rejoindre la côte. Une autre exception est dans la salle des machines car celle-ci prend feu alors qu'il y a de l'eau partout. Les couleurs chaudes viennent justement inquiéter encore plus car il y a littéralement le feu à l'eau.
Les conditions dans lesquelles les acteurs ont été confrontés ont permis de rendre des images très belles et réalistes. En même temps, se prendre un seau d'eau gelée au visage, ce n'est pas le plus agréable. C'est un film qui a couté très chère à la réalisation ce qui est logique quand on voit le nombre de techniques qu'il a fallu utiliser ne serait-ce que pour créer une gigantesque vague.
Le film est beau, le film est bon, il a de la technique, une histoire vraie et réaliste, on ressent toute la tension, bref ce film a tout ce que j'aime. Il est bien dommage qu'il soit très peu connu. Il est à peine connu par les cinéphiles de mon entourage.
En résumé :
- Je l'adore
- J'adore Ray Sybert
- J'adore Casey Affleck
- J'adore Alexis Tomassian
- J'adore les bateaux
- J'adore la mer
- J'adore les tempêtes
- J'adore la conception du film
- Pourquoi vous ne l'avez pas encore vu ? Allez le voir.
Sources :
Je cours aller le voir ^^ !